Photo ci-dessus : Délégués participant à la treizième réunion du Comité consultatif de l’ACAP à l’extérieur de la Queen Elizabeth House, Édimbourg, Écosse ; photographie de Bree Forrer
L’accord sur la conservation des albatros et des pétrels (
ACAP
), entré en vigueur le 1er février 2004, est un accord multilatéral qui vise à conserver les albatros, les pétrels et les puffins inscrits sur la liste en coordonnant les activités internationales visant à atténuer les menaces connues pesant sur leurs populations. L’accord compte actuellement 13 parties. En 2019, le comité consultatif de l’ACAP a déclaré qu’une crise de conservation continuait de frapper les 31 espèces inscrites sur la liste, des milliers d’albatros, de pétrels et de puffins mourant chaque année à cause des opérations de pêche et d’autres menaces, notamment l’introduction de prédateurs sur les sites de reproduction.
Lors des dernières réunions de l’ACAP, qui se sont tenues à Édimbourg, en Écosse, au Royaume-Uni, en mai, son groupe de travail sur les populations et l’état de conservation (PaCSWG) a examiné un document d’information (cliquez ici) soumis par la Mouse-Free Marion (MFM) Projet et co-rédigé par le Dr Azwianewi Makhado (Département des forêts, de la pêche et de l’environnement, DFFE) et le Dr Anton Wolfaardt (directeur du projet MFM). Ce document présente le contexte et la nécessité du projet visant à éradiquer les souris domestiques sur l’île Marion et fait le point sur son état d’avancement. Elle se termine en invitant le PaCSWG, l’ACAP et les Parties à l’ACAP « à suivre nos progrès, à approuver et à soutenir le projet MFM qui vise à atteindre un état de conservation plus favorable pour l’île Marion et ses oiseaux de mer d’importance mondiale, y compris huit espèces inscrites sur la liste de l’ACAP ». Après discussion, le PaCSWG a reconnu qu’il s’agissait d’un projet clé sur un site de reproduction majeur au niveau mondial et a invité tous ceux qui pouvaient soutenir ce travail à le faire. Le PaCSWG a ensuite recommandé au comité consultatif du PACS d’approuver et de soutenir le projet MFM.
La 13ème réunion du Comité consultatif du PACS (AC13), qui s’est tenue la semaine suivante, a été l’occasion d’une présentation du rapport du PaCSWG (
cliquer ici
) de la part de ses coordinateurs, qui ont notamment attiré l’attention sur sa recommandation concernant le projet MFM. Après discussion entre les dix parties présentes, l’AC13 a convenu d’approuver et d’encourager le soutien au projet MFM, en réitérant son importance (
cliquez ici
).
Le soutien international reçu de l’ACAP signifie que toutes les parties à l’accord ont approuvé le projet MFM. Il s’agit notamment des pays qui abritent des populations reproductrices d’une ou plusieurs des huit espèces d’albatros et de pétrels inscrites sur la liste de l’ACAP et qui se reproduisent sur l’île Marion. Ces parties sont l’Argentine, l’Australie, la France, le Chili, la Nouvelle-Zélande et le Royaume-Uni. L’approbation de ces six nations vient s’ajouter au soutien apporté au projet en Afrique du Sud, récemment confirmé par Mme Barbara Creecy, ministre du ministère des forêts, de la pêche et de l’environnement, dans son discours sur le budget (
cliquer ici
).
Dr Azwianewi Makhado (DFFE et point de contact national de l’Afrique du Sud)
point de contact national
pour l’accord) écrit à MFM News: « L’Afrique du Sud apprécie le soutien et l’approbation des progrès réalisés par le Comité consultatif de l’ACAP lors de sa treizième réunion qui s’est tenue en mai. Elle apprécie également les efforts déployés par le projet MFM pour éradiquer les souris sur l’île Marion. Le pays continuera à soutenir ce projet important pour la conservation des espèces d’albatros et de pétrels qui se reproduisent sur l’île ».
Dr Sue Toninrécemment nommée responsable adjointe du projet MFM, exprime également ses remerciements : « Le soutien bienvenu de l’ACAP à l’éradication des souris domestiques de l’île Marion reflète une compréhension internationale de l’efficacité de cette approche pour protéger les procellariformes vulnérables qui se reproduisent sur les îles du monde. L’équipe du projet Marion sans souris dépend des nations, des organisations et des individus pionniers qui affinent continuellement les techniques que nous utiliserons dans cette opération, ainsi que du soutien dévoué des chercheurs et des décideurs politiques ».
Les soutiens internationaux et nationaux reçus par le projet MFM sont un encouragement pour l’équipe du projet et ses nombreux partisans et bailleurs de fonds en Afrique du Sud et dans le monde entier à intensifier leurs efforts pour assurer la fin de la souris de Marion. Nous sommes tous très reconnaissants !
Nous remercions Robert Crawford, qui a représenté l’Afrique du Sud aux réunions de l’ACAP en Écosse, et Wiesława Misiak, responsable scientifique de l’Accord sur la conservation des albatros et des pétrels.
Références :
Accord sur la conservation des albatros et des pétrels 2023.
Rapport de la treizième réunion du Comité consultatif,
Edimbourg, Royaume-Uni, 22-26 mai
. 68 p.
Makhado, A. et Wolfaardt, A. 2023.
Le projet Marion sans souris
. Septième réunion du groupe de travail sur la population et l’état de conservation, Édimbourg, Royaume-Uni, 18 – 19 mai 2023. PaCSWG7 Inf 05. 5 pp.
Groupe de travail sur les populations et l’état de conservation 2023.
Rapport du groupe de travail sur la population et l’état de conservation
. Treizième réunion du comité consultatif Édimbourg, Royaume-Uni, 22 – 26 mai 2023. AC13 Doc 09. 43 p.
John Cooper, correspondant de presse, Projet Marion sans souris, 27 juin 2023
******************************************************************************
Le Mouse-Free Marion Project est une société à but non lucratif enregistrée (n° 2020/922433/08) en Afrique du Sud, créée pour éradiquer les souris envahissantes tueuses d’albatros sur l’île Marion dans l’océan Austral. Le projet a été lancé par
BirdLife Afrique du Sud
et le ministère sud-africain
Département des forêts, de la pêche et de l’environnement
. Une fois achevé, le projet permettra de restaurer l’habitat de reproduction essentiel de plus de deux millions d’oiseaux marins, dont beaucoup sont menacés au niveau mondial, et d’améliorer la résilience de l’île face au réchauffement climatique. Pour plus d’informations ou pour soutenir le projet, veuillez consulter le site suivant
mousefreemarion.org
Follow us on social media