Photo ci-dessus – Shaun Schneier sur le plateau de Table Mountain au Cap, avec l’océan Austral à l’horizon.
Après Mouse-Free Marion’s
Entretien avec Roeloff Botha
l’un des rares à avoir parrainé plus de 100 hectares sur les 30 000 hectares de l’île, le projet s’est tourné vers un autre membre de la prestigieuse et sélective catégorie de parrainage « Albatros errant ». Il s’agit du Sud-Africain Shaun Schneier, qui mène actuellement le défi en parrainant une magnifique superficie de 145 hectares. Voici l’interview de Shaun dans le cadre du projet.
MFM : Avez-vous eu un lien personnel avec Marion, peut-être en visitant l’île ?
SS : Non, malheureusement, je n’ai pas encore visité l’île mais j’envisagerais certainement une prochaine visite.
MFM : Qu’est-ce qui vous a motivé à faire votre parrainage ?
SS : Quand j’étais encore à l’école, j’ai regardé un documentaire sur les albatros. Je ne me souviens pas s’il s’agissait de différentes espèces ou seulement de l’albatros errant. Ce qui m’a vraiment captivé, c’est leur taille et leur façon de décoller et d’atterrir, en courant et en prenant de la vitesse face au vent et en atterrissant parfois de façon assez maladroite en raison de leur élan considérable. Je n’ai pu m’empêcher de comparer ce style de vol à celui d’un avion, tant ils planent sans effort une fois en l’air ! J’ai ensuite acquis un grand respect pour leur capacité à rester en mer pendant de longues périodes, les longs voyages qu’ils effectuent, les distances qu’ils parcourent juste pour leur permettre de nourrir leurs poussins et leur capacité à voler gracieusement dans des vents violents. Il est horrible que des créatures d’une telle grâce et d’une telle dignité soient dévorées vivantes à cause de la négligence humaine qui a permis aux rongeurs d’envahir leur habitat. Je trouve également inquiétant que des endroits aussi reculés que l’île Marion puissent être si facilement dégradés par des espèces envahissantes et des déchets plastiques. C’est à nous, en tant qu’espèce, de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour réparer les dommages que nous causons à notre planète et à ses merveilleux écosystèmes.
MFM : D’autres informations sur vous-même qui donneront un contexte à votre don ?
SS : De 1984 à 2007, j’ai travaillé à la direction de la gestion marine et côtière du ministère sud-africain de l’environnement (de l’époque). J’ai ensuite travaillé comme consultant et je suis maintenant à la retraite. Bien que ma formation universitaire porte sur les sciences marines et la gestion des côtes, j’ai remarqué que les politiciens et les décideurs étaient généralement plus convaincus par les arguments économiques que par les arguments scientifiques. Reconnaissant l’importance de l’économie de l’environnement en tant que domaine qui attribue une valeur économique aux écosystèmes et à leurs services, j’ai suivi quelques cours d’économie et d’économie de l’environnement. J’ai également été membre d’ONG environnementales telles que BirdLife South Africa et la Wildlife and Environment Society of South Africa.
MFM : Quelque chose d’autre que vous auriez aimé mentionner ?
Afin de vous aider à encourager d’autres personnes à soutenir l’éradication des souris « tueuses », je souhaiterais apporter la contribution suivante. Comme le mentionne le site web de Marion-Free, « l’île Marion est le joyau de la couronne insulaire de l’Afrique du Sud – elle est immense et belle, elle abrite un éventail étonnant d’espèces endémiques et une mégafaune marine charismatique » et doit être immaculée. La valeur écologique de l’île a incité le gouvernement sud-africain à déclarer en 2003 les îles du Prince-Édouard (dont Marion fait partie) réserve naturelle spéciale, conformément à la loi sur les zones protégées. Une invasion de souris sur l’île menace désormais la survie de 18 des 27 espèces d’oiseaux marins qui s’y reproduisent, dont l’icône charismatique du grand large, l’albatros errant. Les souris ont également un impact important sur les invertébrés tels que les papillons de nuit et les charançons, les communautés végétales et les cycles nutritifs.
Le coût de l’absence de contrôle des souris sur l’île Marion serait extrêmement élevé. L’intégrité écologique de l’île et les raisons pour lesquelles elle a été déclarée réserve naturelle spéciale seraient compromises. En revanche, les avantages de l’éradication des souris de l’île seraient énormes. La réussite des projets d’éradication des souris sur l’île Antipodes en Nouvelle-Zélande et en Géorgie du Sud au Royaume-Uni a démontré la viabilité de tels projets et la restauration écologique est déjà évidente ! Comme Marion sera de loin la plus grande île sur laquelle un projet d’éradication des souris sera exécuté, ce projet représentera une grande réussite en matière de conservation pour l’Afrique du Sud et tous les individus qui y contribueront.
Y aura-t-il d’autres parrainages pour égaler ou même dépasser les 145 hectares de Shaun Schneier, que ce soit de la part de particuliers ou de groupes ? Les oiseaux marins assiégés de l’île Marion l’espèrent bien !
MFM : Merci !
John Cooper, 28 mai 2021
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